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23 mars 2005

Le "non" socialiste condamné, pas

Le "non" socialiste condamné, pas sanctionné

RAPPEL À L'ORDRE DU PS POUR JEAN-LUC MÉLENCHON ET MARC DOLEZ
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PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste a rappelé à l'ordre Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez sans aller jusqu'à suspendre du bureau national du PS les deux partisans du "non" à la Constitution européenne.

Une déclaration condamnant "solennellement" les dirigeants socialistes et leur demandant de ne plus s'exprimer au nom du parti a été adoptée par 36 membres du bureau national, l'instance dirigeante du parti, réunie rue de Solférino.

Aucun membre du BN ne s'est prononcé contre le texte mais 25 se sont abstenus, dont Marc Dolez, Jean-Luc Mélenchon, Henri Emmanuelli et Laurent Fabius, qui ont tous fait campagne contre le traité européen lors du référendum interne du PS en décembre. La consultation des militants avait débouché sur la victoire du "oui" à plus de 59%.

"Le respect du vote, c'est le principe essentiel. Le respect du vote ne peut pas se discuter", a déclaré le Premier secrétaire François Hollande lors d'une point de presse.

"Les plus concernés n'ont même pas pu s'opposer au rappel de ces règles et à la condamnation qui leur est maintenant infligée", s'est-il réjoui en annonçant la répartition des votes du bureau national. "Alors qu'on disait que le 'oui' n'était pas majoritaire au bureau national (...) ma position a eu une majorité forte", s'est-il félicité.

Cependant, le PS n'est pas "dans une logique de punition mais de décision politique", a-t-il souligné. "Je ne suis pas là pour faire peur. Je suis là pour convaincre les socialistes que leur parole sera respectée" et les Français de voter "oui" lors du référendum du 29 mai, a-t-il ajouté.

Jean-Luc Mélenchon, Marc Dolez ainsi que tous les membres du PS "s'éloignant de l'éthique démocratique" du parti en militant pour le "non" ne peuvent plus "engager de quelque façon que ce soit le Parti socialiste", peut-on lire dans la déclaration adoptée par le bureau national.

"RIEN D'IRREMEDIABLE"

Sur le fond, Laurent Fabius n'a rien trouvé à redire. Le vote des militants fait partie des "choses incontestables", a souligné le numéro deux du PS pendant la réunion. Mais, a-t-il ajouté, "on ne résout rien par des procédures disciplinaires".

De son côté, après avoir fait campagne pour le "non" lors du référendum de décembre, Manuel Valls, député-maire d'Evry récemment reconverti au "oui" par peur d'un "cataclysme", a voté en faveur de la déclaration défendue par le premier secrétaire.

A la sortie de la réunion, les frondeurs n'ont pas eu l'air très impressionnés par cette décision, annonçant leur intention de continuer à batailler contre la Constitution européenne dans les deux mois à venir.

Pour Jean-Luc Mélenchon, "rien d'irrémédiable" n'a été décidé par le bureau national même si le sénateur de l'Essonne a reconnu que la réunion s'était déroulée dans une ambiance "tendue".

"Il fallait qu'on soit admonesté alors on l'a été", a déclaré le co-fondateur du courant Nouveau monde. "Il fallait aussi que l'on dise que l'on ne changerait pas d'avis, alors on l'a dit et après ça, ma foi, la vie continue".

Devant le BN, Jean-Luc Mélenchon a pris l'engagement "très ferme de ne pas faire campagne avec le sigle du poing et de la rose au nom du Parti socialiste", ce qu'il avait déjà annoncé.

Jeudi dernier, bravant les consignes de discrétion de la direction socialiste, Jean-Luc Mélenchon a pris part à un meeting organisé par le PCF et la LCR à Paris.

Interrogé sur LCI, Marc Dolez, seul député socialiste ayant voté contre la révision de la Constitution française fin février, a également annoncé son intention de "ne pas se taire".

Des sanctions étaient statutairement impossibles à prendre et auraient été "contradictoires avec la volonté de rassemblement des socialistes après le référendum", a expliqué le député du Nord.

Henri Emmanuelli, à qui l'on demandait si on allait désormais "moins l'entendre" n'a même pas attendu de quitter le siège du PS pour repartir au combat. "Là, ce soir, je vous appelle à voter 'non' au traité constitutionnel", a-t-il lancé tout sourire aux journalistes.

Mardi matin, le député des Landes, qui a volontairement suspendu sa participation au bureau national jusqu'au 29 mai, a lancé des "collectifs départementaux pour le 'non'". "Une initiative totalement personnelle", a tenu à souligner François Hollande.

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  • Je m'appelle Philippe, j'ai 57 ans, je suis handicapé de naissance mais à part cela, tout roule. Je vous ferais découvrir mes joies , mes rires et mes coups de gueules sur l'actualité du moment. Cela dépend du moment.
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