Résultats des césars 2008

23 février 2008

César 2008 : le palmarès

S’il fallait désigner un vainqueur aux points pour cette 33e Nuit des César, ce serait LA GRAINE ET LE MULET. Cinq nominations seulement… Et au bout, quatre récompenses, une de moins que LA MOME, mais un triplé magique : meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénariste.

Voir toutes les photos de la soirée

Gagner plus en montant moins sur scène, c'est possible ! C'est en tout cas ce qui est arrivé à LA GRAINE ET LE MULET qui, avec une récompense de moins que LA MÔME, a réussi à s'attirer quasiment toute la lumière. Il s’agit d’une très belle victoire pour Abdellatif Kechiche, qui devance donc Olivier Dahan dans la course à la gloire. LA MÔME ne repart pas bredouille, loin de là. L’intense « biopic » d’Edith Piaf remporte donc plus de distinctions que son concurrent, dont l’inévitable César de la meilleure actrice pour Marion Cotillard. L’actrice, très émue, n’est visiblement pas du tout blasée par les prix et se retrouve parfaitement lancée pour la cérémonie des Oscars de dimanche. Autre logique respectée et autre instant d’émotion, celui du sacre d'Hafsia Herzi, meilleur espoir féminin pour sa prestation remarquable dans LA GRAINE ET LE MULET, déjà saluée à Venise.

La soirée a été en revanche moins drôle pour Claude Miller dont le film UN SECRET, onze nominations, ne remporte qu’une seule statuette, celle du meilleur second rôle féminin pour Julie Depardieu. Forts de leurs deux prix de meilleur premier film et meilleur scénario adapté, Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, co-réalisateurs de PERSEPOLIS, peuvent boucler leur valise avec le sourire. Direction Los Angeles pour, qui sait, une autre statuette tricolore dimanche. Derrière ces trois films, c’est un peu la bousculade générale et le partage plus ou moins logique avec notamment des prix très mérités pour Mathieu Amalric (meilleur acteur pour sa prestation dans LE SCAPHANDRE ET LE PAPILLON) et Sami Bouajila (meilleur second rôle masculin, LES TEMOINS).

De cette cérémonie plutôt calme et sans grands éclats de rire, on retiendra également l'honneur fait à Jeanne Moreau et ses soixante ans de carrière, salués par un très touchant discours de Melvil Poupaud. Beaux moments également, l’hommage à Romy Schneider, le salut de Roberto Benigni à Antonioni et Bergman et la dédicace pleine de tendresse à Jean-Pierre Cassel, Michel Serrault et Jean-Claude Brialy.

LE PALMARES 2008