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Mardi 31 mars 2009
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Tech & Net
Publié le 30/03/2009 à 18:11 - Modifié le 31/03/2009 à 07:10 Le Point.fr
lepoint.fr (avec agence)
Lundi, au théâtre de l'Odéon, Thomas Dutronc a souligné le danger que faisait peser le piratage de musique en ligne sur les jeunes artistes © sami belloumi
Le principe de riposte graduée séduit le monde des artistes. Et même ceux qui ne portent pas le gouvernement dans leurs coeurs approuvent l'idée d'alerter puis de sanctionner par une suspension de l'accès à Internet l'internaute récidiviste. Lundi, alors que l'examen du texte était à l'ordre du jour à l'Assemblée nationale, une quarantaine d'entre eux se sont réunis au théâtre de l'Odéon pour exprimer leur ras-le-bol. Revue d'effectifs.
"Quand on va dans un musée, on ne repart pas avec un tableau sous le bras. (Je vous signale la gratuité des musées) Défendre la loi d'un gouvernement avec lequel on n'est pas forcément d'accord n'est pas un exercice facile. Mais cette loi est juste", estime le jeune chanteur Da Silva.
"Aux yeux de certains, il semblerait que voler une oeuvre de l'esprit ne soit pas un vol !", s'insurge le scénariste Jean-Claude Carrière.
"Pour élever ma gamine, il faut que je gagne ma vie", souligne la jeune chanteuse Agnès Bihl. "Si on ne peut plus le faire en chantant, il faudra prendre un autre boulot ; on va tomber dans l'amateurisme", argumente-t-elle.
La chanteuse Françoise Hardy est "absolument d'accord avec cette loi". "C'est notre gagne-pain que nous défendons", souligne-t-elle. Son fils, le chanteur Thomas Dutronc, estime que "les jeunes artistes sont en danger". "Ceux qui ne défendent pas la loi sont démagos", ajoute-t-il.
Le chanteur Sanseverino s'agace que l'on puisse faire passer les défenseurs de cette loi pour une "bande de gros bourgeois" qui ont peur de se faire voler. "Il va bien falloir faire des menaces pour que les gens arrêtent de télécharger", a-t-il considéré. (tout à fait d'accord, de qui se moque-t-on)
"La loi n'est peut-être pas parfaite. Mais quand j'entends dire qu'elle est liberticide, cela me rend fou furieux", s'est exclamé le cinéaste Alain Corneau.
"Je vis très mal d'être accusé d'être liberticide en défendant cette loi", a, quant à lui, déclaré le cinéaste Christian Carion, qui juge cela "insultant". "La finalité du texte n'est pas de couper l'accès à Internet. Son but fondamental est de rappeler que pirater est illégal", a-t-il dit.
Alain Chamfort relève que "pirater n'est en rien un droit fondamental". Il juge "inquiétante la violence de certains pirates" à laquelle il a eu l'occasion d'être confronté lors de "chats".
Le cinéaste Jean-Jacques Annaud s'est déclaré "stupéfait de la hargne de certaines personnes qui ont pris l'habitude de la gratuité". (il faudrait peut-être réajuster les prix des CD et des DVD et surtout les places de cinéma) Il me semble que du moment que cela tombe dans le domaine public, on peut en fait ce qu'on veut du moment qu'on n'en fasse pas un trafic qui lui est illégal. Sur ce point-là, personne n'évoque le sujet. Est-ce que cela arrangeraient des personnnes hautement placés, je me le demande.
Les chanteurs Dani, Christophe Mae, Arthur H., Maxime Le Forestier, le jazzman Didier Lockwood, les cinéastes Nadine Trintignant et Radu Milhaieanu participaient également à la rencontre, organisée par la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) et la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).