10 février 2005
Handicapés : ça coince dans les entreprises
Handicapés : ça coince dans les entreprises
Plutôt payer que d'engager une personne handicapée. C'est pour l'instant le raisonnement qui prévaut dans la majorité des entreprises de l'île. La loi du 10 juillet 1987 prévoit que les établissements de plus de 20 salariés aient 6 % de travailleurs handicapés dans leurs effectifs. À la Réunion, 75 % des entreprises concernées préfèrent verser une pénalité à l'Agefiph, un fonds de développement pour l'insertion professionnelle des handicapés, plutôt que de répondre à cette obligation.
"Les employeurs ont parfois peur de perdre en qualité en engageant un travailleur handicapé. Mais bien souvent, les entreprises ne se posent tout simplement pas la question. Elles voient la contribution à l'Agefiph comme une taxe comme une autre et ne réfléchissent même pas à la possibilité de recruter des handicapés pour éviter de la payer", regrette Catherine Logeais, la déléguée régionale du fonds.
DURCISSEMENT DE LA LOI
Cette situation pourrait bien changer. Le 3 février dernier, le Parlement a définitivement adopté la loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Elle augmente significativement la contribution à verser à l'Agefiph. Elle relève son plafond de 500 à 600 fois le S.M.I.C. horaire par handicapé non employé. Et la porte à 1 500 fois le S.M.I.C. si l'entreprise n'a toujours fait aucun effort d'embauche à l'égard de ce public au bout de trois ans.
Parallèlement, la Direction du travail, l'ANPE et l'Agefiph entendent mener des actions de sensibilisation dans l'île pour faire évoluer les mentalités. Des réunions d'information en direction des chefs d'entreprise sont organisées en ce moment. Le réseau de placement spécialisé Cap emploi propose aux entreprises de trouver des candidats handicapés correspondant à leurs offres d'emplois. Autant d'initiatives indispensables pour faire baisser le chômage, particulièrement élevé chez ces travailleurs. À la fin du deuxième trimestre 2004, près de 2 500 d'entre eux étaient inscrits à l'ANPE.
"Les employeurs ont parfois peur de perdre en qualité en engageant un travailleur handicapé. Mais bien souvent, les entreprises ne se posent tout simplement pas la question. Elles voient la contribution à l'Agefiph comme une taxe comme une autre et ne réfléchissent même pas à la possibilité de recruter des handicapés pour éviter de la payer", regrette Catherine Logeais, la déléguée régionale du fonds.
DURCISSEMENT DE LA LOI
Cette situation pourrait bien changer. Le 3 février dernier, le Parlement a définitivement adopté la loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Elle augmente significativement la contribution à verser à l'Agefiph. Elle relève son plafond de 500 à 600 fois le S.M.I.C. horaire par handicapé non employé. Et la porte à 1 500 fois le S.M.I.C. si l'entreprise n'a toujours fait aucun effort d'embauche à l'égard de ce public au bout de trois ans.
Parallèlement, la Direction du travail, l'ANPE et l'Agefiph entendent mener des actions de sensibilisation dans l'île pour faire évoluer les mentalités. Des réunions d'information en direction des chefs d'entreprise sont organisées en ce moment. Le réseau de placement spécialisé Cap emploi propose aux entreprises de trouver des candidats handicapés correspondant à leurs offres d'emplois. Autant d'initiatives indispensables pour faire baisser le chômage, particulièrement élevé chez ces travailleurs. À la fin du deuxième trimestre 2004, près de 2 500 d'entre eux étaient inscrits à l'ANPE.
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